Céramiques

Vers la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle, une période particulière de céramique de l’Empire Ottoman est remarquée. Les Iznik commencent à se produire dans la ville homonyme (qui était la Nice byzantine). Là-bas, la tradition céramique remonte ses origines au XIème siècle de Byzance. Les ateliers d’Iznik produisaient deux sortes de céramiques: des vases d’usage quotidien et de petits carreaux pour le revêtement mural. Le premier nouveau trait caractéristique des Iznik est le coloris bleu-blanc alors que leur boue est dure, dense et blanche. Leur peinture a été influencée par les Mings chinois du XVème siècle qui avait cependant des traits caractéristiques locaux. Leur vernissage est lucide et brillant. La technique excellente de la cuisson de ces céramiques, même les proportions des matières premières, rend le vernissage résistant et très bien conservé jusqu’aujourd’hui.

Les de dessin suivent des motifs avec des symbolismes concrets. Les variations des dessins qui ornaient les Iznik étaient précises, comme les espaces entre eux, les finitions particulières au début, les nuages caractéristiques (dessin particulier chinois de nuages) etc. Une bonne connaissance de la période et des modes de dessin sont nécessaires pour que la restauration d’un Iznik suive fidèlement et d’un certain respect les symbolismes exprimés des céramistes par le biais de ses motifs. Sous cet aspect, tous les dégâts peuvent être restaurés même les segments des vases ou de petits carreaux qui manquent.

Les premières constructions des céramiques de Kütahya ont été faites par des artisans Grecs et Arméniens. C’est la raison pour laquelle les premiers dessins avaient des symboles chrétiens comme les Séraphins et les Chérubins, Saint-Georges etc. Les dessins se sont altérés et les symboles se sont pourris quand les ateliers passent aux mains des artisans Turcs. Leur vernissage n’avait pas la qualité et la pérennité des Iznik, c’est pour cela que la plupart de ces céramiques sont cassées. Vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, des statuettes principalement, font leur apparence en complétant les vieux types de céramiques de Kütahya.

Une ville dont le premier nom était Dardanelia. Selon la mythologie, son nom est dû à son fondateur, le héros Dardanos. La ville est dite Çanakkale à partir de la deuxième moitié du XVIIIième siècle. Elle fut le troisième centre de céramiques de l’Asie Mineure. La situation stratégique du port de la ville aux Ruelles (Dardanelia), a beaucoup contribué à une rapide expansion de ces céramiques. Nous connaissons qu’à partir du XVIIIième siècle, une grande gamme de ces céramiques décoratives et utilitaires, commence à répandre dans l’espace du Proche-Orient.

Les céramiques grecques concernent trois grandes catégories. Les Kütahya d’Athènes qui ont été produites par les réfugiés de l’Asie Mineure du 1922 installés à Faliron où ils ont fixé de petits ateliers de production de céramiques en décoration de Kütahya. Leur principal représentant est Avramidis. Les céramiques de Rhodes, font la deuxième catégorie, qui s’appellent également Iznik ou Nouvelles Iznik. Il s’agit des copies des Iznik turques (référées comme Vieilles Iznik) parce qu’au passé, Rhodes était celle qui constituait le centre de distribution de ces céramiques spécifiques. Enfin, dans l’atelier «Ceramikos» d’Athènes ont été construites les nouvelles céramiques grecques bien traitées par des artistes excellents Grecs, parmi lesquels Jean Tsarouchis.

ΠοDe nombreux pays comme l’Italie, la France, l’Allemagne et l’Angleterre disposaient des centres-villes de production de céramiques particulières dont leur apogée remonte à de différentes périodes. On bien distingue sur ces céramiques une grande variété de matières premières, de manières de construction et de types morphologiques.